Les insulaires

La brume se déploie. Une île se divise. Un avenir naît.

Une fille, Eilidh, regarde la mer et rêve d’une nouvelle vie au-delà de son île. Mythe et réalité s’entrechoquent lorsque la marée rejette une mystérieuse étrangère sur sa plage.

Les Insulaires raconte l’histoire d’Eilidh, seule enfant de l’île de Kinnan, confrontée à l’exode des habitants et à la disparition de son monde. Alors que le village est contraint d’abandonner l’île, elle découvre une baleine mourante et rencontre Arran, une mystérieuse jeune fille venue d’une île inconnue où vivent des bergers de baleines.

À travers leur amitié, cette comédie musicale mêle folklore, drame écologique et quête identitaire, avec une musique unique alliant folk, chant a cappella et boucles sonores en direct.

L’effet est si grand que si vous fermez les yeux, vous pourriez jurer sentir le sel marin dans l’air.

// PRIMÉ AU FRINGE FESTIVAL D’ ÉDIMBOURG //

J’ai découvert cette comédie musicale au Fringe Festival d’Édimbourg en août 2019, depuis elle occupe mes pensées et j’ai rêvé de pouvoir la traduire et la mettre en scène. Je suis heureuse d’avoir convaincu l’auteur et le compositeur de me faire confiance et d’accepter que je la mette en scène pour la France, en me laissant une vraie liberté de création et de mise en scène. Le caractère innovant dans la forme musicale m’a séduit et la possibilité de créer une atmosphère originale avec la voix et les loopers font de cette œuvre un vrai défi. Les anglo-saxons réfléchissent à des formes plus modernes et plus contemporaines, ils font évoluer le genre en sortant de sa structure traditionnelle faisant exploser l’habituel mélange du jeu, de la danse et du chant. La scénographie sera épurée, la création lumière sera essentielle pour définir les espaces du réel et de l’imaginaire. L’espace du plateau sera un espace magique, pouvant symboliser la mer et les récifs de l’île et à la fois des lieux de vie. Cette fois encore, cette forme nouvelle de comédie musicale permettra d’aborder des sujets de société, comme la difficulté de se projeter dans un espace qui se vide de sa population, l’acceptation de l’autre et le rapport au territoire, aux origines ainsi que la conservation de son patrimoine écologique. Islander n’est jamais didactique, suggérant ses thèmes du changement climatique et de la responsabilité personnelle sans les expliciter. Il est beaucoup plus efficace pour le public de parvenir à ces conclusions par lui-même. Ce texte transporte le public dans un endroit où il n’est jamais allé pour entendre des voix qu’il n’entendrait peut-être pas autrement.

Note d’intention de Claudine Van Beneden